« Il suffit parfois de chambouler la chronologie pour transformer les références en influences. Ou vice-versa. Né en 1967, Guillaume Dégé serait donc un artiste contemporain. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il soit témoin de notre époque. Loin de là. Il a préféré s'en imaginer une autre, lui convenant peut-être davantage. Il s'est fait le héros de son propre univers utopique ou, plus précisément, uchronique. L'uchronie consistant à refaire par la pensée l'Histoire telle qu'elle aurait pu être et n'a pas été (exemple : dans Le Maître du haut château de Phillip K. Dick, les Allemands et les Japonais ont gagné la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis sont occupés, etc.). Armé de crayons bien taillés, et du (non-)sens du rangement propre au collectionneur, il passe le plus clair de son temps à élaborer des séries de dessins, soigneusement organisées par thèmes, collages d'après gravures, herbiers troublants de sérieux obligé, de fausse assurance, mis au silence, les personnages de Guillaume Dégé jouent de sens cachés, de détournements énigmatiques dans la veine des illustrateurs du XVIIIe siècle qui font s'agglutiner les bruits dans la tête du lecteur. Dans une hypothétique histoire de l'art uchronique, nul doute que ce garçon aurait influencé l'univers esthétique des collages de Max Ernst, Une semaine de bonté. Puis Andy Warhol aurait repris à son compte les obsessions dégé-sérielles, en substituant aux fleurs, des boîtes de soupe Campbell. Roland Topor aurait revendiqué ce père spirituel de l'absurde au graphisme élégant, précurseur du surréalisme, du pop art ou de La Planète sauvage - le célèbre dessin animé SF panthéiste de René Laloux et Topor, - rien que ça : beau palmarès. Bon c'est faux, mais ce n'est pas grave, Dégé ayant le bon goût de se ficher de l'avant-garde comme de l'an 40. Il mène son existence et son oeuvre au sein d'un temps réinventé, authentique et crâne. » (site de l'éditeur)
Réalisé à l'occasion du 1er Festival de l'Ecoute d'Arles (12-15 juillet 2003). La première édition date de 2001.
Note
Tiré à 1000 exemplaires, dont 30 de tête, numérotés et signés, accompagnés d'une gravure.
Résumé
« Il suffit parfois de chambouler la chronologie pour transformer les références en influences. Ou vice-versa. Né en 1967, Guillaume Dégé serait donc un artiste contemporain. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il soit témoin de notre époque. Loin de là. Il a préféré s'en imaginer une autre, lui convenant peut-être davantage. Il s'est fait le héros de son propre univers utopique ou, plus précisément, uchronique. L'uchronie consistant à refaire par la pensée l'Histoire telle qu'elle aurait pu être et n'a pas été (exemple : dans Le Maître du haut château de Phillip K. Dick, les Allemands et les Japonais ont gagné la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis sont occupés, etc.). Armé de crayons bien taillés, et du (non-)sens du rangement propre au collectionneur, il passe le plus clair de son temps à élaborer des séries de dessins, soigneusement organisées par thèmes, collages d'après gravures, herbiers troublants de sérieux obligé, de fausse assurance, mis au silence, les personnages de Guillaume Dégé jouent de sens cachés, de détournements énigmatiques dans la veine des illustrateurs du XVIIIe siècle qui font s'agglutiner les bruits dans la tête du lecteur. Dans une hypothétique histoire de l'art uchronique, nul doute que ce garçon aurait influencé l'univers esthétique des collages de Max Ernst, Une semaine de bonté. Puis Andy Warhol aurait repris à son compte les obsessions dégé-sérielles, en substituant aux fleurs, des boîtes de soupe Campbell. Roland Topor aurait revendiqué ce père spirituel de l'absurde au graphisme élégant, précurseur du surréalisme, du pop art ou de La Planète sauvage - le célèbre dessin animé SF panthéiste de René Laloux et Topor, - rien que ça : beau palmarès. Bon c'est faux, mais ce n'est pas grave, Dégé ayant le bon goût de se ficher de l'avant-garde comme de l'an 40. Il mène son existence et son oeuvre au sein d'un temps réinventé, authentique et crâne. » (site de l'éditeur)
Une série de 26 dessins légendés illustrant de façon humoristique autant de façons de mourir : par abus de sieste, en déplaçant des montagnes, d'un pas, comme tout le monde, etc.
S'aimer d'amour
Livre
| Dégé, Guillaume (1967-....) | Le baron perché. Paris | 2010
Des histoires d'amour poétiques et saugrenues : un prince aime une princesse, ils ont un crapaud. Une télé s'acoquine avec un faune, ils donnent naissance à un téléphone... Mais que peuvent donc bien faire ensemble un pétard et ...
"Il était une fois : un chien en laisse, un sabre et une baïonnette, une chèvre, une balançoire, des rochers en pagaille et des jambes à leur cou. Ce qui leur est arrivé ? Ma foi, aucune idée... Nous semblons toujours arriver ou t...
Ce livre présente à la suite quinze gravures du XVIIIe siècle, gravures de mode ecclésiastique que l'auteur a retouchées, commentée, pour se moquer sans méchanceté de la religion.
Chargement des enrichissements...
Que pensez-vous de cette ressource ? Donnez-nous votre avis
Les champs indiqués par le symbole * sont obligatoires.
Export en cours
Veuillez patienter...
Modifier votre avis
Les champs indiqués par le symbole * sont obligatoires.
Mémoriser la recherche
La recherche sera conservée dans votre compte et pourra être rejouée à tout moment.
M'abonner aux événements de la même catégorie
Abonnez-vous aux événements de la catégorie et recevez les nouveautés par email.
Partage d'encart
Copiez ce code et collez-le sur votre site pour afficher l'encart
Ou vous pouvez la partager sur les réseaux sociaux